Genèse du Mobilier de Compagnie
Le mobilier de compagnie raconté ...
Laissez-vous envoûter par l'histoire du mobilier de compagnie racontée sous forme de podcast.
Le mobilier de compagnie, composante essentielle de l'identité d'ibride, naît en 2003 lorsqu' ibride souhaite intégrer le marché des meubles d'appoint.
Avec comme vecteur l'envie d'un meuble qui suscite l'émotion, à la fois mobile, facile à déplacer et autour de la notion de nomadisme, Benoît Convers dessine Sultan. L'intelligence de conception se lit déjà dans cette première création qui déclenche la confusion entre l'objet et l'animal. La relation entre l'acheteur/propriétaire du mobilier et ce dernier est personnelle, spéciale, tant cette collection éveille la subjectivité. Carine Jannin parle des coulisses de conception et explique que l'idée était de doter l'objet, dans sa forme animal, d'une âme. Le caractère émotionnel n'est pas le seul à habiter le mobilier ibride, d'autres aspects uniques composent ces créations. Il y a la cohérence entre les pieds et l'assise ou encore l'utilisation d'une unique matière à la fois pour les horizontaux et les verticaux. Ces éléments constituent la signature d'ibride et dessine sa légitimité au sein d'un marché si concurrentiel.
L'idée de trancher, d'enlever une partie des choses accentue également la singularité du mobilier de compagnie ibride. Carine Jannin déclare qu'il s'agit d'un «tranchage au service de la fonction, où l'identité se créé à travers les pattes de l'animal».
En 2005, le tranchage de Diva accompagné d'une sensation de mouvement au sein de l'objet fait prendre un cap différent à la collection.
Avec cette console murale autruche, ibride remporte le Prix de la Découverte au salon Maison et Objet de Paris. Best seller du mobilier, Diva, féminine et excentrique, est le fruit du travail de Benoît qui imagine et créé les objets dans l'espace et de Rachel qui, en travaillant en deux dimensions, intervient sur les silhouettes animalières.
En 2006, avec une collection remplie de caractère et d'innovations, ibride marque et attire. C'est durant cette année là que le designer Bruno Renaldi approche Benoît Convers en lui proposant de créer une pièce monumentale destinée à être exposée dans sa galerie pendant le salon de Milan.
Prouesse technique et esthétique, l'ours Joe est conçu à cette occasion, le designer Benoît Convers déclare à ce sujet « Joe c'était l'envie de faire un gros prédateur au milieu des chiens, moutons, autruches ... ».
Réalisé à l'échelle 1, Joe retrouve sa grandeur nature lorsque sa fonction de bibliothèque est utilisée.
« Depuis 10 ans, nos créations se font en réseau interne ce qui nous permet d'aller plus loin »
Carine Jannin
La génération II du Mobilier de Compagnie adopte de nouvelles postures, les créations deviennent multifonctions avec une matière contenant plus de tensions, on peut le remarquer autour de Maturin et Junon notamment.
La conception est améliorée, avec comme ligne éditoriale constante le défi de repousser la liberté créative et conceptuelle. Et cette idée de repousser les limites mène à des créations uniques, qui parfois s'émancipent du tranchage. C'est le cas pour Fausto et la série de corbeaux entre autres, des créations qui insérer dans un lieu dote ce dernier d'une histoire.
Le dernier né de cette deuxième génération est Horace une véritable prouesse technique. Puisant sa source dans la dextérité des chamois à grimper sur le barrage de Cin Gino, Benoît Convers étonne une fois de plus avec cette audacieuse création. En s'imprégnant de l'émotion émanant de cet animal vertical sur la paroi, le designer explique que ce projet était « l'occasion de faire un animal surplombant le reste. ».
Avec comme trace de son passage les étagères murales La Voix d'Horace, ce grimpeur d'exception, dans un équilibre harmonieux, inspire sentiments et sensations. Les 22 membres du mobilier de compagnie ibride habillent, habitent et rend iconique les lieux dans lesquels ils évoluent.
Salomé Laurent